Cette école de Kanata sait comment motiver les jeunes grâce à la course!

Peu importe les conditions (pluie, boue ou neige), 125 élèves de la St. Gabriel School vont courir dehors. Leurs courageux entraîneurs, la directrice adjointe Nathalie Roy et l’enseignant de cinquième année Calum MacKenzie, affirment que les jeunes adorent faire partie du club de course.

Ce dernier a été formé il y a seulement trois ans. En cette courte période, près de 20 % des élèves ont été recrutés pour faire partie du club. On fait la promotion du club de course dans les annonces du matin et on demande aux élèves de s’inscrire en classe afin d’avoir le nombre approximatif de participants puis on envoie une feuille d’autorisation aux parents.

« Nous avons du plaisir, mais nous aimons aussi relever des défis », indique Nathalie Roy. « Nous ne faisons pas que courir en rond. Nous faisons des sprints et nous faisons par exemple des “burpees” pour faire bouger les élèves. »

Les entraînements commencent à 8 h, avant le début des cours, et les coureurs sont divisés en deux groupes : troisième et quatrième années ainsi que cinquième et sixième années. Les entraînements ont lieu deux fois par semaine, à différents jours, afin d’aider les responsables à gérer un nombre si élevé de participants. « À première vue, il peut être décourageant de s’occuper de 125 élèves », avoue Nathalie. « Mais tout se déroule bien. Les élèves participent et sont contents d’être là. »

« L’ambiance est si positive que nous n’avons jamais eu à composer avec des problèmes de comportements », précise Calum MacKenzie.

Les entraînements débutent toujours par un échauffement rapide et des étirements, puis les enfants courent entre 20 et 30 minutes. Le plus important est de varier le programme : « Nous faisons rarement deux fois le même entraînement », explique Calum. Les entraîneurs gardent l’intérêt des enfants en changeant le type de course afin d’améliorer tous les aspects liés à la discipline (force, endurance, agilité) : parfois une longue distance, parfois des sprints.

Les matins d’entraînement aident les élèves à dépenser leur surplus d’énergie et à prendre une bonne bouffée d’air frais avant d’être enfermés à l’intérieur pour la journée. Grâce au club de course, Calum a remarqué une différence en classe. Ses élèves aussi d’ailleurs.

« J’encourageais certains de mes élèves les plus actifs à s’inscrire au club puisque les entraînements ont lieu tôt le matin », dit-il. « Mes élèves et moi savons que c’est une bonne stratégie pour être productifs. »

Mais le club de course n’aide pas seulement les élèves à mieux se concentrer. L’atmosphère positive favorise la croissance scolaire, physique et mentale.

« Certains de nos élèves avaient des problèmes de confiance en en soi. Maintenant, ils pratiquent un sport à l’école », mentionne Calum. « Ils disent : “Je n’arrive pas à croire que j’ai couru toute cette distance parce qu’au début, je n’arrivais pas à le faire”. »

Les élèves ont aussi la chance de travailler en équipe, et Nathalie affirme qu’elle voit souvent les élèves s’encourager entre eux pendant les entraînements. Elle les entend dire : « Ne marche pas, tu es capable de le faire. N’abandonne pas! Tu y es presque. »

À la lumière de leurs trois années fructueuses, Calum et Nathalie nous font part des stratégies éprouvées qu’ils ont appliquées pour mobiliser les jeunes et les intéresser au club de course.

Trois étapes vers le succès

  1. Participez! Le fait de courir avec les jeunes est crucial puisque vous prêchez par l’exemple. « Ne faites pas que les regarder et leur crier après », explique Nathalie. « Nous participons aussi. Le fait de nous voir courir les motive encore davantage et ils deviennent même compétitifs. » De plus, en courant avec les jeunes, les enseignants ont la chance de donner des conseils et des encouragements individuels aux participants.
  2. Intégrez des variantes. Il n’y a pas de piste d’athlétisme à la St. Gabriel School. Les enfants courent donc sur le trottoir en face de l’école. Pour maintenir l’intérêt des élèves, Nathalie et Calum changent l’entraînement chaque jour. « Nous ne courons pas toujours dans la même direction en boucle », mentionne Calum. « Les jeunes aiment apprendre différents exercices, qu’ils peuvent appliquer dans d’autres sports. »
  3. Stimulez la motivation. Le fait d’ajouter un incitatif est aussi une grande source de motivation. Parfois, les entraîneurs choisissent des élèves qui font partie du club de course depuis longtemps pour diriger la séance d’échauffement ou pour aider d’autres participants. Nathalie et Calum récompensent également les participants en amenant ceux qui se sont démarqués par leurs efforts en dehors de l’école : « Il y a un magnifique sentier près de l’école », explique Nathalie. « Le vendredi, nous amenons un groupe d’environ dix élèves pour faire une course sur le sentier, qui a une longueur d’environ 3 km. »

Le programme culmine avec le Marathon pour les enfants en mai. En 2017, 119 des 125 élèves du club de course se sont inscrits à la course. « Cette année, des élèves nous ont demandé si nous pouvions continuer le club de course même après le Marathon puisqu’ils veulent continuer à courir », indique Nathalie. « C’est très gratifiant à entendre. »

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Les enseignants peuvent utiliser le programme Courez Ottawa pour enfants dans les écoles primaires pour former leur propre club de course. Le programme comprend des lignes directrices simples et vous permet de montrer aux enfants à prendre des engagements et à obtenir des résultats dans le domaine de l’activité physique.

Le programme de 14 semaines oriente les enseignants et les étudiants en leur fournissant des conseils sur l’activité physique et la course (évidemment!), des suggestions d’entraînement et des exercices d’apprentissage actif. Les jeunes font le suivi des kilomètres qu’ils ont parcourus jusqu’au Marathon pour les enfants Banque Scotia, qui a lieu le 27 mai 2018, pendant la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. Ils parcourront le dernier 1,2 km du trajet de 42,2 km.